Al Pacino - Le Bronx et la fureur

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Peretié, Jean-Baptiste (Réalisateur)

Entre South Bronx et (Nouvel) Hollywood, portrait d’Al Pacino, passionné de théâtre et acteur mythique de la saga du Parrain et de Scarface, qui n’a cessé de batailler avec ses démons.

 

À 81 ans, Al Pacino, encore à l’affiche de trois nouveaux films cette année, célèbre un demi-siècle d’une carrière entrée dans la légende de Hollywood. Dans les années 1940, le petit Italo-Américain du South Bronx, qui fume à 9 ans et boit à 13, imite devant un miroir les stars qu’il découvre sur grand écran, avant la révélation du théâtre dans une salle de son quartier. Fan de Marlon Brando, l’ado enchaîne les petits boulots avant de s’inscrire à l’Actors Studio de son futur mentor Lee Strasberg. Visage magnétique et violence contenue, Al Pacino incarne à lui seul le New York de vertiges et de fureur des années 1970, dont témoigne Panique à Needle Park, le film de Jerry Schatzberg (1971), qui le révèle en junkie incandescent. L’année suivante, Coppola l’impose à la Paramount et l’installe au firmament sous les traits de Michael Corleone dans Le parrain – film pour lequel il rencontre des figures de la pègre. De l’inoubliable Serpico au culte Un après-midi de chien de Sidney Lumet, l’acteur au naturel désarmant, et dont l’humanité crève l’écran, excelle dans des films trempés dans le réel, qui marquent l’histoire du cinéma. Mais la gloire de l’explosif Tony Montana du Scarface de Brian De Palma se fracasse contre ses démons, entre dépression et alcool, qui le mènent en cure de désintoxication, traversée du désert et somptueux rebondissements, irrigués par sa passion intacte pour le théâtre.

Éclipses et retours
Dans ce portrait inspiré, Jean-Baptiste Péretié (John Wayne - L’Amérique à tout prix, Buster Keaton – Un génie brisé par Hollywood) nous immerge, au fil de formidables archives, dans le New York des années 1970 qui a tant nourri sa créativité. En état de grâce, le comédien est alors plébiscité par le nouvel Hollywood pour le meilleur, comme en témoignent ici, au travers d’extraits, quelques morceaux de bravoure de ses films emblématiques. Mais ce qui rend si attachant ce monstre sacré fou de Shakespeare − auteur d’un documentaire sur son personnage fétiche de Richard III (Looking for Richard) −, c’est sa propension à se perdre et à fuir succès et honneurs. D’éclipses en fracassants retours − L'impasse de Brian De Palma, ou Révélations de Michael Mann −, un parcours somme toute très cinématographique.

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